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Conférence « Éminente figure du Loir-et-Cher, Joseph Paul-Boncour (1873-1972) »

Conférence de Matthieu Boisdron dans la salle Kléber-Loustau à l’hôtel du département de Loir-et-Cher à 18h

Joseph Paul-Boncour (1873-1972) est un responsable politique méconnu de la IIIe République. Délégué de la France à la Société des Nations, ministre de la Guerre puis des Affaires étrangères – par ailleurs militant socialiste souvent installé en marge de son parti – il a été fugacement à la tête d’un gouvernement. Bien que conscient du danger allemand. Joseph Paul-Boncour fut le promoteur malheureux (et aussi un peu démuni) d’une politique plus résolue face aux remises en cause de l’ordre international par l’Allemagne nazie. Il peine à trouver la parade lorsqu’il occupe la direction de la politique extérieure française. Marginalisé alors que progresse, après 1936, la politique d’apaisement, il compte parmi les 80 parlementaires ayant voté contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain en juillet 1940.

Le conférencier

Matthieu Boisdron est chargé d’enseignement à Nantes Université et docteur de Sorbonne Université (2020). Pour sa biographie consacrée à Joseph Paul-Boncour, il a obtenu le prix de thèse en histoire de l’institution parlementaire délivré par l’Assemblée nationale (2021). Ce travail a été publié en 2023 aux presses de Sorbonne Université.

Tarifs

– Adhérents : gratuit
– Visiteurs : 5€

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Conférence « Entre Pavie, Blois et Vendôme, itinéraire du médecin Théodore Gaynier (1449 – 1510) »

Conférence d’Estela Bonnaffoux le 22 mai 2024 à 18h.

Médecin, ambassadeur, courtisan, humaniste : Théodore Gaynier, Italien installé à Blois et à Vendôme, eut incontestablement une carrière protéiforme. Il demeura toutefois souvent dans l’ombre des grands hommes qu’il côtoya, qu’il s’agisse des rois de France Charles VIII et Louis XII, qu’il servit de 1489 à sa mort, ou de son père Antonio Guaineri, médecin et auteur prolifique dont il hérita de la bibliothèque personnelle. Conservée à Vendôme, cette dernière nous renseigne sur les pratiques de lecture et d’écriture de la famille Guaineri, tout en délivrant de précieuses informations biographiques. D’autres documents (archives, chroniques, lettres) laissent entrevoir l’ambition et les espoirs de Théodore Gaynier, qui entendait construire sa carrière tant sur son bagage universitaire que sur son important réseau. À travers différentes sources, cette conférence propose donc de reconstituer le parcours de cette figure secrète mais incontournable du paysage médical ligérien de la toute fin du xve siècle.

Estela Bonnaffoux est docteure en Épistémologie et Histoire des Sciences (université de Tours). Sa thèse, intitulée « Penser la médecine, construire sa pratique. Antonio et Théodore Guaineri, deux médecins au xve siècle », est en cours de publication chez Classiques Garnier. Ses recherches portent sur les rapports du médecin avec les autres acteurs du soin et sur la relation thérapeutique entre Moyen Âge et Renaissance.

Tarifs :

– Adhérents : gratuit
– Visiteurs : 5€

Salle Kléber-Loustau à l’hôtel du département de Loir-et-Cher, 18h

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Conférence « Cluny et la mémoire des morts XIe – XIIe siècles »

Conférence du mercredi 6 mars 2024 par Dominique IOGNA – PRAT.

C’est à Cluny, le grand monastère bourguignon fondé en 909/910, qu’apparaît la fête des défunts instaurée par l’abbé Odilon à une date incertaine, entre 998 et 1030. Les défunts représentent alors dans le monde des moines grands seigneurs la pompe d’une économie du don. Pour autant, les suffrages pour les défunts (inscription au nécrologe et célébration anniversaire) ne vont pas sans résistances comme l’atteste la polémique qu’un autre abbé de Cluny, Pierre le Vénérable, mène contre l’hérétique Pierre de Bruis dans les années 1140. Dans le long terme de l’histoire chrétienne, depuis saint Augustin jusqu’au XIXe siècle, le moment clunisien des XIe-XIIe siècles marque un temps de haute intensité dans le soin des vivants pour les morts et la réflexion sur ce qui alimente le lien social dans les solidarités d’outre-tombe.

Dominique Iogna-Prat, 68 ans, est directeur de recherche émérite au Centre national de la recherche scientifique
(CNRS) et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (ÉHESS). Historien du Moyen Âge occidental, ses premiers travaux ont porté sur le monachisme latin, avec un intérêt spécial pour l’époque carolingienne, Cluny et l’ecclésiologie des moines réformateurs des XIe-XIIe siècles. Son intérêt pour les polémiques anti-hérétiques l’a ensuite amené à se pencher sur la question du lieu de culte dans l’Occident médiéval et le phénomène de « pétrification » de l’Église sous une forme visible et monumentale, au prix d’une confusion entre contenant et contenu (l’Église et l’église). Dans cette dynamique, il s’est lancé dans l’étude de la confrontation de ce modèle ecclésial monumental à la « modernité » civile et étatique sous forme de transfert, identifié à un phénomène de « sécularisation », du cadre et des valeurs de l’Église à la ville et à l’État. C’est l’objet de son dernier livre, Cité de Dieu, cité des hommes. L’Église et l’architecture de la société (PUF, Paris, 2016). Sa démarche relève d’une médiévistique largement inscrite dans le questionnement des sciences sociales du religieux, dont il entend, par une démarche philologico-historique, interroger l’outillage conceptuel. Fondateur et premier directeur du Centre d’études en sciences sociales du religieux (CéSor, CNRS/ÉHESS, Paris), il anime actuellement un chantier collectif avec Frédéric Gabriel et Alain Rauwel, L’Église : un dictionnaire critique.

 

Tarifs :

– Adhérents : gratuit
– Visiteurs : 5€

Salle Kléber-Loustau à l’hôtel du département de Loir-et-Cher, 18h

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Conférence du 10 janvier : « Les curieuses et épiques aventures des écrivains d’expression populaire »

Le Loir-et-Cher peut s’enorgueillir de compter un illustre représentant de la littérature et de la culture françaises, Pierre de RONSARD, né à Couture-sur-Loir au magnifique manoir de la Possonnière. Il partage cet honneur avec l’Indre-et-Loire puisque le poète de la Pléiade est décédé au Prieuré de Saint-Cosme à la Riche.

Il en est de même pour les écrivains issus des classes laborieuses que leur attache natale n’a pas empêché de migrer en alternance en Eure-et-Loir pour François-Victor LERICHE, d’aller au front durant la première Guerre mondiale pour Fernand CREUZET, de courir dans toute la France et même l’Afrique du Nord pour Léon BOUREAU, ou d’atteindre Paris et la Nièvre pour François ROUGET. La vie à la fois marginale, discrète, surprenante, secrète, enracinée ou rocambolesque de ces auteurs des XIXe et XXe siècles révèlent un changement de polarisation de la littérature française survenue massivement à l’époque romantique (1830-1840) bien qu’amorcée depuis le XVe siècle.

L’enjeu des recherches patrimoniales dans le domaine de la littérature d’expression populaire est de réinterroger l’histoire littéraire – bousculée, enrichie ou confortée dans ses concepts – et de proposer une cartographie anthropologique concernant un pan de la littérature marginalisé mais sans pour autant l’opposer systématiquement au panthéon littéraire avec qui les rapports étaient parfois très instructifs et solidaires.

Telle est l’orientation multiple et complémentaire du Dictionnaire littéraire des écrivains d’expression populaire, évolutif et en ligne, où sont référencés les trois poètes en question parmi 1 144 auteurs de la France entière.

 

Frédéric-Gaël THEURIAU : docteur en langue et littératures, détenteur des Palmes académiques de la République française, enseignant, chercheur, critique, essayiste, Frédéric-Gaël Theuriau est également habilité à conduire des recherches en nouvelles humanités médicales.

Il est membre de l’Association Pierre de Ronsard (Couture-sur-Loir) depuis 2016, est intervenu plusieurs fois dans des colloques au Manoir de la Possonnière, et participe régulièrement, et depuis cinq ans, à l’émission « La Saga des Siècles » sur RCF41 que le docteur en Histoire de l’Architecture Charles-Édouard GUILBERT-ROED a mis en place en 2019.

Il est par ailleurs membre (depuis 2017) de l’Association Internationale des Études Françaises (Paris), membre (depuis 2013) de la George Sand Association (États-Unis, Hofstra University), Vice-président (depuis 2007) de la Société des Amis du Centre d’Études Supérieures de la Renaissance (Université de Tours),  Membre (depuis 2007) du P.E.N. Club français (Paris), et enfin membre (depuis 2003), ancien secrétaire (2004-2010) et Conseiller culturel (depuis 2013) de l’Association Internationale de la Critique Littéraire (Université de Tours).

Il faut ajouter enfin ses affiliations comme Chercheur associé (depuis 2002) à l’Université de Tours (EA 2115 : Histoire des Représentations / EA 6297 : Interactions Culturelles et Discursives), Chercheur statutaire (depuis 2010) au Centre d’Études Supérieures de la Littérature à Tours (Unité Indépendante de Recherche), Membre chercheur (depuis 2015) à l’Université York à Toronto au Canada (Canada Mediterranean Centre) et Membre chercheur (depuis 2019) à l’Université des Mascareignes à Beau-Plan à l’île Maurice (Centre des Humanités Numériques).

 

Tarifs :
– Adhérents : gratuit
– Visiteurs : 5€
Salle Kléber-Loustau à l’hôtel du département de Loir-et-Cher, 18h
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Excursion – samedi 13 mai 2023

CHATEAU de VILLEPION  à  TERMINIERS et MUSÉE de la GUERRE DE 1870  à  LOIGNY-la-BATAILLE

 

La Société des Sciences et Lettres de Loir-et-Cher organise le samedi 13 mai 2023 une excursion, sur la journée, qui vous ménera tout d’abord de Blois au Château de Villepion à Terminiers (Eure-et-Loire), batisse du XVIIème siécle que les propriétaires vous feront découvrir.

Après un pique-nique nous rejoindrons le Musée de la Guerre de 1870 à Loigny-la-Bataille. Une conférence sur la guerre de 1870 précédera la visite guidée de l’Église St Lucain, sa crypte et l’ossuaire. Les expositions du musée seront en accés libre et vous aurez la possibilité de parcourir le Chemin de la Mémoire.

Un rafraichissement vous sera offert avant de reprendre le bus vers Blois.

 

PROGRAMME  DÉTAILLÉ :

    9h00 : Départ en bus, rue d’Auvergne à Blois (facilités de stationnement)

    Trajet 1h15 et café d’accueil à l’arrivée à Terminiers

    10h30 : Visite du Château de Villepion

    12h15-13h45 : pique-nique individuel en extérieur ou dans une salle du château

    Transfert en bus à Loigny-la-Bataille (5 minutes)

    14h00 : Visite du Musée de la Guerre de 1870, l’Église, le Chemin de la Mémoire

    17h30 : Rafraichissements

    Retour à Blois vers 19h00

 

INSCRIPTIONS :

          ADHÉRENT  SSLLC  2022-2023 :    30 euros par personne

          NON ADHÉRENT :   40 euros par personne

          ÉTUDIANT et DEMANDEUR D’EMPLOI :    15 euros par personne

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Conférence du 3 mai à 18h : La chouannerie en Loir-et-Cher à travers l’engagement de deux jeunes blésois, Paul et Annette Vallon

La conférence d’Olivier Blanc, historien vice-président de la société des sciences et lettres, relate l’histoire méconnue de deux jeunes blésois, un frère et une sœur issus d’une famille de chirurgiens de pères en fils les Vallon. Nés à la fin du règne de Louis XV Paul et Annette Vallon étaient instruits et courageux ainsi qu’ils le prouvèrent à partir de 1789. Admirateur d’une Révolution réformiste ils refusèrent d’adhérer aux violences qui marquèrent l’année 1792, première année sanglante annonciatrice de la Terreur. L’un comme l’autre et séparément ils rejoignirent la clandestinité contre révolutionnaire et entrèrent dans les réseaux chouans y risquant à chaque moment leur existence. La vie d’Annette Vallon a déjà été étudiée par MM. Guy Trouillard et Emile Legouis comme par tous ceux qui se sont intéressé au père de sa fille Caroline, le grand poète William Wordsworth. Elle entretint en effet avec le « André Chénier britannique », une liaison passionnelle de quelques mois, à Orléans et Blois, laquelle et marqua leur vie à tous les deux. Séparée de son amant par volonté de se sacrifier pour les ceux qui étaient persécutés sous la Terreur, Annette Vallon eut une attitude héroïque qui lui valut sous la Restauration la plus forte admiration et reconnaissance de tous ceux qu’elle contribua à sauver. Paul son frère, eut un itinéraire chaotique et dramatique dans la chouannerie, sur lequel j’ai pu apporter des éclairages significatifs depuis son implication dans le vrai faux attentat commis à Orléans contre le député Léonard Bourdon, ce qui lui valut une condamnation à mort par contumace, jusqu’à son extraordinaire périple avec Mme de Bonneuil sur les routes de l’émigration, que ce soit en Espagne, en Ecosse ou aux Pays Bas. Avant de finir bourgeoisement comme notaire à Saint-Dyé ayant échappé plusieurs fois à la prison et à la guillotine.
Historien, lauréat du prix Thiers de l’Académie Française, Olivier Blanc s’est surtout intéressé au XVIIIéme siécle et notamment à la Révolution Française et la période napoléonienne. Ses ouvrages à succès sur les lettres d’adieu de condamnés à mort de la Terreur et la biographie d’Olympe de Gouges ne doivent pas cacher son intérêt pour la diplomatie secrète et l’espionnage politique international, conduisant à de nombreuses publications et conférences en France et à l’étranger.Il est actuellement vice-président de la SSLLC et membre correspondant de la Société Archéologique et Historique du Tarn-et-Garonne.
Tarifs :
– Adhérents : gratuit
– Visiteurs : 5€
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Conférence du 5 avril « Redécouverte d’une Vierge à l’enfant de l’atelier de Botticelli (Champigny-en-Beauce) »

Il arrive que les églises conservent en leur sein des trésors insoupçonnés. C’est le cas de l’église Saint-Félix de Champigny-en-Beauce qui exposait un tableau considéré comme une œuvre du 19e siècle, mais qui fut en réalité peint autour de 1505 par un membre de l’atelier du peintre italien Sandro BOTTICELLI (1445-1510).

C’est à l’occasion de recherches pour son répertoire des tableaux italiens dans les collections publiques françaises que le conservateur Matteo GIANESELLI fit cette découverte, qui fut confirmée par des analyses du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France et un examen critique par des historiens d’art. La DRAC Centre-Val de Loire fit donc restaurer cette peinture, qui fut classée Monument historique le 30 juin 2021. Après avoir été présentée au musée Jacquemart-André à Paris dans l’exposition « BOTTICELLI. Artiste et designer », elle est exposée dans la chapelle du Musée national de la Renaissance, au château d’Écouen.

Cette « Vierge à l’Enfant », figure emblématique de la Renaissance italienne, présente la particularité d’y associer saint Jean-Baptiste tenant la croix. Il est le saint protecteur de la ville de Florence. Les artistes florentins ont multiplié les représentations de la Sainte Famille, un idéal de vertu et de tendresse, pour des œuvres destinées au cadre familial. De BOTTICELLI et son atelier, on connaît au moins deux autres versions de cette composition (Florence, Palazzo Pitti et Birmingham, Museum and Art Gallery).

La conférencière : Hélène LEBÉDEL-CARBONNEL est conservatrice en chef des Monuments historiques pour l’Indre et le Loir-et-Cher, à la Direction Régionale des Affaires Culturelle du Centre-Val de Loire. C’est à ce titre qu’elle vient présenter l’histoire de ce tableau, de son classement et de sa restauration. Auparavant conservatrice au château royal de Blois, chargée des collections de peinture, elle a dirigé la publication du catalogue des peintures anciennes. Elle est spécialisée dans la peinture française du 17e siècle et dans la postérité de la Renaissance dans les arts en France du 17e au 19e siècle, plus particulièrement dans le Val de Loire.

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Actualités de l’association

Attention ce site est en cours de mise à jour. N’hésitez pas à revenir régulièrement…

EDITO
2021 fut pour notre société l’année du renouveau après de nombreux aléas. La nouvelle équipe élue au mois de mai 2021 a non seulement réorganisé administrativement l’association, mais a également réaménagé les locaux. Et la tâche est encore loin d’être terminée. D’ailleurs, la mise à jour de ce site internet a été longtemps repoussée pour des raisons administratives et techniques. Nous avons donc privilégié l’utilisation de la page Facebook de la société pour la communication des conférences en 2021 et 2022.

Outre la gestion courante de l’association, depuis presque un an maintenant, nous avons réussi à reprendre des activités normales : accueil des adhérents, ventes de livres, participation aux Rendez-Vous de l’Histoire 2021, reprise du cycle de conférence le 9 novembre 2021. Sans complètement révolutionner le fonctionnement de l’association, nous avons engagé quelques innovations notables qui facilitent son fonctionnement. Ainsi, l’organisation des conférences dans la salle Kléber LOUSTAU de l’Hôtel Départemental permet l’enregistrement vidéo des conférences et des assemblées générales. Une chaine Viméo est en cours de création pour la diffusion de ces vidéos.

Enfin, sur le plan administratif, depuis 2022 nous déclarons régulièrement à  la préfecture toutes les modifications, conformément à la législation. Ce qui n’avait pas été fait depuis 2005. Cela a été l’occasion de constater que les statuts qui dataient de 1977 devaient eux aussi être revus car en partie obsolètes. Nous avons donc soumis à l’approbation des adhérents une nouvelle version des statuts qui a été approuvé par la majorité des votants présents lors de l’assemblée générale du 6 avril 2022. Enfin, lors de la dernière assemblée générale, en septembre dernier, un tiers du conseil d’administration a été renouvelé conformément aux statuts. Un article sera prochainement consacré aux dernières évolutions du conseil d’administration.