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Conférence du 7 février : « 25 juin 1940 – 1er mars 1943 : la Ligne de Démarcation et le Loir-et-Cher éclaté »

Le Loir et Cher fait partie des treize départements traversés par la Ligne de Démarcation et la partie dont il est amputé fut rattachée au département de l’Indre. Instituée par l’Armistice du 22 juin 1940, cette séparation va constituer une véritable frontière intérieure.

La Ligne de Démarcation sera officiellement supprimée le 1er mars 1943, après l’occupation de toute la France par les Allemands, à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord le 8 novembre 1943.
Mais ses effets subsisteront pour partie et le passage clandestin se poursuivra.
Le Loir et Cher ne retrouvera son unité administrative qu’après la Libération.

Madame Thérèse Gallo-Villa se propose d’analyser les conséquences de cette situation exceptionnelle :
– les contraintes au quotidien, humaines, institutionnelles et économiques.
– le phénomène des passages clandestins inter-zones.
– la répression, particulièrement celle des juifs.

 

Thérèse Gallo-Villa : Fonctionnaire du Ministère de la Culture à la retraite, Madame Gallo-Villa a aussi été une dirigeante du syndicalisme des fonctionnaires durant de nombreuses années, puis membre du Conseil Économique et Social Régional (CESR) au sein duquel elle a créé et animé, de 2001 à 2007,  la commission «  Femmes en Région Centre ».
Chercheuse amateure en histoire locale, elle s’est spécialisée ces dernières années sur la Seconde Guerre mondiale, la Résistance et la Shoah dans le Loir-et-Cher.

 

Tarifs :
– Adhérents : gratuit
– Visiteurs : 5€
Salle Kléber-Loustau à l’hôtel du département de Loir-et-Cher, 18h
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Conférence du 10 janvier : « Les curieuses et épiques aventures des écrivains d’expression populaire »

Le Loir-et-Cher peut s’enorgueillir de compter un illustre représentant de la littérature et de la culture françaises, Pierre de RONSARD, né à Couture-sur-Loir au magnifique manoir de la Possonnière. Il partage cet honneur avec l’Indre-et-Loire puisque le poète de la Pléiade est décédé au Prieuré de Saint-Cosme à la Riche.

Il en est de même pour les écrivains issus des classes laborieuses que leur attache natale n’a pas empêché de migrer en alternance en Eure-et-Loir pour François-Victor LERICHE, d’aller au front durant la première Guerre mondiale pour Fernand CREUZET, de courir dans toute la France et même l’Afrique du Nord pour Léon BOUREAU, ou d’atteindre Paris et la Nièvre pour François ROUGET. La vie à la fois marginale, discrète, surprenante, secrète, enracinée ou rocambolesque de ces auteurs des XIXe et XXe siècles révèlent un changement de polarisation de la littérature française survenue massivement à l’époque romantique (1830-1840) bien qu’amorcée depuis le XVe siècle.

L’enjeu des recherches patrimoniales dans le domaine de la littérature d’expression populaire est de réinterroger l’histoire littéraire – bousculée, enrichie ou confortée dans ses concepts – et de proposer une cartographie anthropologique concernant un pan de la littérature marginalisé mais sans pour autant l’opposer systématiquement au panthéon littéraire avec qui les rapports étaient parfois très instructifs et solidaires.

Telle est l’orientation multiple et complémentaire du Dictionnaire littéraire des écrivains d’expression populaire, évolutif et en ligne, où sont référencés les trois poètes en question parmi 1 144 auteurs de la France entière.

 

Frédéric-Gaël THEURIAU : docteur en langue et littératures, détenteur des Palmes académiques de la République française, enseignant, chercheur, critique, essayiste, Frédéric-Gaël Theuriau est également habilité à conduire des recherches en nouvelles humanités médicales.

Il est membre de l’Association Pierre de Ronsard (Couture-sur-Loir) depuis 2016, est intervenu plusieurs fois dans des colloques au Manoir de la Possonnière, et participe régulièrement, et depuis cinq ans, à l’émission « La Saga des Siècles » sur RCF41 que le docteur en Histoire de l’Architecture Charles-Édouard GUILBERT-ROED a mis en place en 2019.

Il est par ailleurs membre (depuis 2017) de l’Association Internationale des Études Françaises (Paris), membre (depuis 2013) de la George Sand Association (États-Unis, Hofstra University), Vice-président (depuis 2007) de la Société des Amis du Centre d’Études Supérieures de la Renaissance (Université de Tours),  Membre (depuis 2007) du P.E.N. Club français (Paris), et enfin membre (depuis 2003), ancien secrétaire (2004-2010) et Conseiller culturel (depuis 2013) de l’Association Internationale de la Critique Littéraire (Université de Tours).

Il faut ajouter enfin ses affiliations comme Chercheur associé (depuis 2002) à l’Université de Tours (EA 2115 : Histoire des Représentations / EA 6297 : Interactions Culturelles et Discursives), Chercheur statutaire (depuis 2010) au Centre d’Études Supérieures de la Littérature à Tours (Unité Indépendante de Recherche), Membre chercheur (depuis 2015) à l’Université York à Toronto au Canada (Canada Mediterranean Centre) et Membre chercheur (depuis 2019) à l’Université des Mascareignes à Beau-Plan à l’île Maurice (Centre des Humanités Numériques).

 

Tarifs :
– Adhérents : gratuit
– Visiteurs : 5€
Salle Kléber-Loustau à l’hôtel du département de Loir-et-Cher, 18h
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L’entourage masculin de Marie-Antoinette : l’apparition du concept de « Favori de la reine » par Emmanuel de VALICOURT

Alors que l’Étiquette de Louis XIV continue de régir la vie à Versailles, Louis XV se retire dès qu’il le peut avec une compagnie choisie à qui il prépare le café, quand Louis XVI se replie dans sa forge sous les toits du château. A leur suite, l’ensemble de l’aristocratie se met à priser les plaisirs d’une vie d’intimité. Dans ce mouvement, Marie-Antoinette joue un rôle exemplaire. Rapidement lassée des devoirs de sa charge, que l’impératrice Marie-Thérèse ne cesse de lui rappeler, elle goûte de retrouver ses amis en des lieux fermés au reste de la cour : « Ici je ne suis pas la reine, je suis moi ». Aucune de ses devancières n’avait affiché une telle séparation entre la souveraine et la femme. Elle entend vivre en harmonie avec elle-même et ses sentiments. Alors que nul n’ignore ses déboires conjugaux, la reine est vue à Paris au bal de l’Opéra avec le comte d’Artois, à Versailles avec le beau Lauzun, avec le cancanier Besenval, le capricieux Vaudreuil, à Trianon avec le docile Esterhazy, ou le ténébreux Fersen. La cour parle des « Favoris de la reine ».

Autour de ce nouveau rôle, les intrigues se nouent et se défont entre les candidats et leurs soutiens.

 

Emmanuel de Valicourt, ordonné prêtre en 2006, curé du secteur pastoral Blois-Rive-Gauche, chancelier diocésain à Blois depuis 2019, est également juriste et chargé d’enseignement à l’Institut catholique de Paris. En 2016, il obtient le grade de docteur en droit, suite à la validation de sa thèse intitulée « La Société parfaite – catégorie de la modernité, catégorie théologique ».
Passionné par l’histoire de la société française d’Ancien Régime pré-révolutionnaire, il est l’auteur d’une biographie de Charles-Alexandre de Calonne, dernier grand ministre de Louis XVI (Clément Juglar, 11/2015), saluée par la critique. En 2019, il publie son deuxième ouvrage intitulé « Les Favoris de la Reine. Dans l’intimité de Marie-Antoinette » (Taillandier, 5/2019)

 

Tarifs :
– Adhérents : gratuit
– Visiteurs : 5€
Salle Kléber-Loustau à l’hôtel du département de Loir-et-Cher, 18h
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Conférence du 5 avril « Redécouverte d’une Vierge à l’enfant de l’atelier de Botticelli (Champigny-en-Beauce) »

Il arrive que les églises conservent en leur sein des trésors insoupçonnés. C’est le cas de l’église Saint-Félix de Champigny-en-Beauce qui exposait un tableau considéré comme une œuvre du 19e siècle, mais qui fut en réalité peint autour de 1505 par un membre de l’atelier du peintre italien Sandro BOTTICELLI (1445-1510).

C’est à l’occasion de recherches pour son répertoire des tableaux italiens dans les collections publiques françaises que le conservateur Matteo GIANESELLI fit cette découverte, qui fut confirmée par des analyses du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France et un examen critique par des historiens d’art. La DRAC Centre-Val de Loire fit donc restaurer cette peinture, qui fut classée Monument historique le 30 juin 2021. Après avoir été présentée au musée Jacquemart-André à Paris dans l’exposition « BOTTICELLI. Artiste et designer », elle est exposée dans la chapelle du Musée national de la Renaissance, au château d’Écouen.

Cette « Vierge à l’Enfant », figure emblématique de la Renaissance italienne, présente la particularité d’y associer saint Jean-Baptiste tenant la croix. Il est le saint protecteur de la ville de Florence. Les artistes florentins ont multiplié les représentations de la Sainte Famille, un idéal de vertu et de tendresse, pour des œuvres destinées au cadre familial. De BOTTICELLI et son atelier, on connaît au moins deux autres versions de cette composition (Florence, Palazzo Pitti et Birmingham, Museum and Art Gallery).

La conférencière : Hélène LEBÉDEL-CARBONNEL est conservatrice en chef des Monuments historiques pour l’Indre et le Loir-et-Cher, à la Direction Régionale des Affaires Culturelle du Centre-Val de Loire. C’est à ce titre qu’elle vient présenter l’histoire de ce tableau, de son classement et de sa restauration. Auparavant conservatrice au château royal de Blois, chargée des collections de peinture, elle a dirigé la publication du catalogue des peintures anciennes. Elle est spécialisée dans la peinture française du 17e siècle et dans la postérité de la Renaissance dans les arts en France du 17e au 19e siècle, plus particulièrement dans le Val de Loire.

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Mercredi 1er février : conférence « La serinette et l’oiseau… »

« La serinette et l’oiseau : imitations mutuelles de la culture et de la nature » par Clotilde Boitard, auteure d’une thèse sur les animaux apprivoisés au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle (thèse soutenue en décembre dernier à l’Université de Rouen-Normandie).

Depuis 25 ans maintenant, la Maison de la Magie présente « La leçon de chant », un automate exceptionnel réalisé par l’horloger-magicien blésois Jean Eugène ROBERT-HOUDIN (1805-1871). Cet automate s’inspire du dressage par « serinette », une activité qui fit fureur dans les milieux aristocratiques au XVIIIe siècle, et qui consistait à apprendre à de petits oiseaux à répéter un air de musique. Si l’orgue de l’automate date de 1843, ces types d’instruments de musique mécanique datent du siècle précédent et leur origine se situe à l’est de la France. La première serinette a en effet été conçue et fabriquée à Mirecourt dans les Vosges.

Plusieurs espèces de passereaux sont tout à fait aptes, sous certaines conditions, à apprendre des mélodies. Certains individus le font naturellement et c’est ce constat qui a inspiré la mode des serinettes. Clotilde BOITARD, qui vient de soutenir une thèse intitulée « La Nature au foyer : les animaux apprivoisés au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle » sous la direction de Michel BIARD à l’Université de Rouen-Normandie, vous propose d’en découvrir l’histoire…

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C’est aussi sur ce réseau social que le conseil d’administration de la SSLLC réagit le plus vite à l’actualité patrimoniale du département pour faire la promotion des projets qui permettent de mettre en valeur et de restaurer notre patrimoine. A l’inverse, le conseil d’administration a décidé de ne pas rester inactif face à toute action qui met en péril des bâtiments ou des objets ayant une valeur patrimoniale et culturelle certaine. Même lorsque ces biens culturels ne sont connus que par quelques spécialistes. Notre rôle est d’informer et de valoriser. Il ne s’agit pas de vouloir bloquer tout projet par pur dogmatisme. Notre association souhaite seulement défendre le patrimoine culturel en proposant des alternatives constructives et réalistes…