
La conférence du docteur Antoine Fontaine, actuel directeur médical de la clinique de Saumery, exposera l’état de ses recherches et présentera la matrice d’un premier volet consacré à l’aspect médical de la vie du docteur Olivier avant de reprendre dans un second volet, son chemin politique, social et municipal.
La Seconde Guerre mondiale a enterré brutalement la vie et l’oeuvre d’un homme que Blois a côtoyé pendant presque plus de quarante ans. Un homme qui a beaucoup oeuvré pour une ville pourtant éloignée de ses racines familiales.
La mandature du maire Maurice Olivier a été continue de 1925 à 1940, l’une des plus longues qu’ait connue Blois. Après l’avoir modernisée, il a dû la panser en urgence en juin 1940 avant de se retirer au château de Saumery où il avait installé en 1938 la première clinique privée psychiatrique de la région Centre. Olivier n’était pas seulement maire, pas seulement socialiste, il était aussi aliéniste, nous disons aujourd’hui psychiatre.
Il suffit d’aller aux Archives départementales et d’ouvrir les registres des malades soignés à l’asile de Blois pour voir sa signature de manière presque continue entre 1901 et 1940. C’est en fouillant des vieux papiers entassés dans les greniers de Saumery qu’en 2018 la figure de Maurice Olivier a commencé à retrouver sa place dans la galerie de portraits du Loir-et-Cher.
Antoine, Cléon, Maurice OLIVIER est né le 10 Octobre 1876 à Villevieille, dans le Gard. Docteur en médecine en 1903, il devient en 1909 médecin adjoint de l’asile départemental de Blois puis médecin chef en 1919 et enfin son directeur de 1920 à 1938. En 1936, il fonde la clinique médicale du Centre au château de l’Ecluze à côté de Salbris. En 1938, la clinique médicale du centre investit le château de Saumery, (anagramme de « amy seur ») loué à des descendants des Johanne de La Carre, propriétaires des lieux depuis le XVIeme siècle et détenteurs de la charge de Gouverneurs de Chambord pendant plus de 150 ans.