« La serinette et l’oiseau : imitations mutuelles de la culture et de la nature » par Clotilde Boitard, auteure d’une thèse sur les animaux apprivoisés au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle (thèse soutenue en décembre dernier à l’Université de Rouen-Normandie).
La Maison de la Magie présente depuis 25 ans maintenant « La leçon de chant » un automate exceptionnel réalisé par l’horloger-magicien blésois Jean Eugène ROBERT-HOUDIN (1805-1871). Cet automate s’inspire du dressage par « serinette », une activité qui fit fureur dans les milieux aristocratiques au XVIIIe siècle, et qui consistait à apprendre à de petits oiseaux à répéter un air de musique. Si l’orgue de l’automate date de 1843, ces types d’instruments de musique mécanique datent du siècle précédent et leurs origines se situent à l’est de la France. La première serinette a en effet été conçue et fabriquée à Mirecourt dans les Vosges.
Plusieurs espèces de passereaux sont, en effet, aptes sous certaines conditions à apprendre des mélodies. Certains individus le font naturellement et c’est ce constat qui a inspiré la mode des serinettes. Clotilde BOITARD, qui vient de soutenir une thèse intitulée « La Nature au foyer : les animaux apprivoisés au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle » sous la direction de Michel BIARD à l’Université de Rouen-Normandie, vous propose d’en découvrir l’histoire…
La Serinette, dit aussi Dame variant ses amusements, 1751.

Face aux enjeux démographiques des année 50, le diocèse de Blois réfléchi à une installation d’une chapelle sur le plateau de Cabochon qui compte environ 700 habitants en 1948. En 1962, c’est prêt de 8000 habitants qui sont arrivés dans cette nouvelle zone de urbaine. Une stratégie d’ensemble avec une pastorale extensive est envisagée par les diocèses pour les nouvelles zones urbaines autour du charisme de certains prêtres, à l’image de l’abbé Pierre Sandrin, initiateur du projet de Saint-Pierre de Cabochon. Véritable aventure du XXe siècle, cette nouvelle architecture religieuse est marquée par les changements urbains et sociaux.
Charles-Edouard Guilbert-Roed, est docteur en Histoire de l’Art, spécialiste de l’Architecture il a défendu une thèse à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes sous la direction du Professeur Jean-Michel Leniaud. Le sujet de thèse porte sur la question du renouvellement formel de l’architecture du XXe siècle avec l’utilisation du lamellé-collé au travers de ses capacités techniques, formelles et esthétiques. Guide professionnel conférencier, il a été en charge de la médiation architecturale du quartier de la Défense et de visites du patrimoine architecturale de Paris des XIXème, XXème et XXIème siècles. Aujourd’hui, chef d’établissement coordinateur de l’Institution catholique d’enseignement Saint-Joseph à Vendôme, il est également conservateur adjoint du musée d’art religieux de Blois et membre de la commission d’art sacrée du diocèse de Blois, il anime aussi l’émission sur RCF 41 la Saga des Siècles.

Il arrive que les églises conservent en leur sein des trésors insoupçonnés. C’est le cas de l’église Saint-Félix de Champigny-en-Beauce qui exposait un tableau considéré comme une œuvre du 19e siècle, mais qui fut en réalité peint autour de 1505 par un membre de l’atelier du peintre italien Sandro BOTTICELLI (1445-1510).
C’est à l’occasion de recherches pour son répertoire des tableaux italiens dans les collections publiques françaises que le conservateur Matteo GIANESELLI fit cette découverte, qui fut confirmée par des analyses du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France et un examen critique par des historiens d’art. La DRAC Centre-Val de Loire fit donc restaurer cette peinture, qui fut classée Monument historique le 30 juin 2021. Après avoir été présentée au musée Jacquemart-André à Paris dans l’exposition « BOTTICELLI. Artiste et designer », elle est exposée dans la chapelle du Musée national de la Renaissance, au château d’Écouen.
Cette « Vierge à l’Enfant », figure emblématique de la Renaissance italienne, présente la particularité d’y associer saint Jean-Baptiste tenant la croix. Il est le saint protecteur de la ville de Florence. Les artistes florentins ont multiplié les représentations de la Sainte Famille, un idéal de vertu et de tendresse, pour des œuvres destinées au cadre familial. De BOTTICELLI et son atelier, on connaît au moins deux autres versions de cette composition (Florence, Palazzo Pitti et Birmingham, Museum and Art Gallery).
La conférencière : Hélène LEBÉDEL-CARBONNEL est conservatrice en chef des Monuments historiques pour l’Indre et le Loir-et-Cher, à la Direction Régionale des Affaires Culturelle du Centre-Val de Loire. C’est à ce titre qu’elle vient présenter l’histoire de ce tableau, de son classement et de sa restauration. Auparavant conservatrice au château royal de Blois, chargée des collections de peinture, elle a dirigé la publication du catalogue des peintures anciennes. Elle est spécialisée dans la peinture française du 17e siècle et dans la postérité de la Renaissance dans les arts en France du 17e au 19e siècle, plus particulièrement dans le Val de Loire.