Calendrier

Mai
3
mer
Conférence : La chouannerie en Loir-et-Cher à travers l’engagement de deux jeunes blésois, Paul et Annette Vallon @ Salle Kléber Loustau, Hôtel du Département, Place de la République, Blois
Mai 3 @ 18h00 – 20h00
Conférence : La chouannerie en Loir-et-Cher à travers l'engagement de deux jeunes blésois, Paul et Annette Vallon @ Salle Kléber Loustau, Hôtel du Département, Place de la République, Blois

La conférence d’Olivier Blanc, historien vice-président de la société des sciences et lettres, relate l’histoire méconnue de deux jeunes blésois, un frère et une sœur issus d’une famille de chirurgiens de pères en fils les Vallon. Nés à la fin du règne de Louis XV Paul et Annette Vallon étaient instruits et courageux ainsi qu’ils le prouvèrent à partir de 1789. Admirateur d’une Révolution réformiste ils refusèrent d’adhérer aux violences qui marquèrent l’année 1792, première année sanglante annonciatrice de la Terreur. L’un comme l’autre et séparément ils rejoignirent la clandestinité contre révolutionnaire et entrèrent dans les réseaux chouans y risquant à chaque moment leur existence. La vie d’Annette Vallon a déjà été étudiée par MM. Guy Trouillard et Emile Legouis comme par tous ceux qui se sont intéressé au père de sa fille Caroline, le grand poète William Wordsworth. Elle entretint en effet avec le « André Chénier britannique », une liaison passionnelle de quelques mois, à Orléans et Blois, laquelle et marqua leur vie à tous les deux. Séparée de son amant par volonté de se sacrifier pour les ceux qui étaient persécutés sous la Terreur, Annette Vallon eut une attitude héroïque qui lui valut sous la Restauration la plus forte admiration et reconnaissance de tous ceux qu’elle contribua à sauver. Paul son frère, eut un itinéraire chaotique et dramatique dans la chouannerie, sur lequel j’ai pu apporter des éclairages significatifs depuis son implication dans le vrai faux attentat commis à Orléans contre le député Léonard Bourdon, ce qui lui valut une condamnation à mort par contumace, jusqu’à son extraordinaire périple avec Mme de Bonneuil sur les routes de l’émigration, que ce soit en Espagne, en Ecosse ou aux Pays Bas. Avant de finir bourgeoisement comme notaire à Saint-Dyé ayant échappé plusieurs fois à la prison et à la guillotine.

Historien, lauréat du prix Thiers de l’Académie Française, Olivier Blanc s’est surtout intéressé au XVIIIéme siécle et notamment à la Révolution Française et la période napoléonienne. Ses ouvrages à succès sur les lettres d’adieu de condamnés à mort de la Terreur et la biographie d’Olympe de Gouges ne doivent pas cacher son intérêt pour la diplomatie secrète et l’espionnage politique international, conduisant à de nombreuses publications et conférences en France et à l’étranger.Il est actuellement vice-président de la SSLLC et membre correspondant de la Société Archéologique et Historique du Tarn-et-Garonne.

Tarifs :
– Adhérents : gratuit
– Visiteurs : 5€
Nov
9
jeu
Conférence : L’entourage masculin de Marie-Antoinette par Emmanuel de Valicourt
Nov 9 @ 18h00 – 19h30

Alors que l’Étiquette de Louis XIV continue de régir la vie à Versailles, Louis XV se retire dès qu’il le peut avec une compagnie choisie à qui il prépare le café, quand Louis XVI se replie dans sa forge sous les toits du château. A leur suite, l’ensemble de l’aristocratie se met à priser les plaisirs d’une vie d’intimité. Dans ce mouvement, Marie-Antoinette joue un rôle exemplaire.

Rapidement lassée des devoirs de sa charge, que l’impératrice Marie-Thérèse ne cesse de lui rappeler, elle goûte de retrouver ses amis en des lieux fermés au reste de la cour : « Ici je ne suis pas la reine, je suis moi ». Aucune de ses devancières n’avait affiché une telle séparation entre la souveraine et la femme. Elle entend vivre en harmonie avec elle-même et ses sentiments. Alors que nul n’ignore ses déboires conjugaux, la reine est vue à Paris au bal de l’Opéra avec le comte d’Artois, à Versailles avec le beau Lauzun, avec le cancanier Besenval, le capricieux Vaudreuil, à Trianon avec le docile Esterhazy, ou le ténébreux Fersen. La cour parle des « Favoris de la reine ». Autour de ce nouveau rôle, les intrigues se nouent et se défont entre les candidats et leurs soutiens.

Emmanuel de Valicourt, ordonné prêtre en 2006, curé du secteur pastoral Blois-Rive-Gauche, chancelier diocésain à Blois depuis 2019, est également juriste et chargé d’enseignement à l’Institut catholique de Paris. En 2016, il obtient le grade de docteur en droit, suite à la validation de sa thèse intitulée « La Société parfaite – catégorie de la modernité, catégorie théologique ».
Passionné par l’histoire de la société française d’Ancien Régime pré-révolutionnaire, il est l’auteur d’une biographie de Charles-Alexandre de Calonne, dernier grand ministre de Louis XVI (Clément Juglar, 11/2015), saluée par la critique. En 2019, il publie son deuxième ouvrage intitulé « Les Favoris de la Reine. Dans l’intimité de Marie-Antoinette » (Taillandier, 5/2019)

Déc
6
mer
Conférence « Les Femmes de Chambord au XVIe siècle »
Déc 6 @ 18h00 – 20h00

Exposé de Thibaud FOURRIER et François PARROT

Chambord n’est peut-être pas connu pour être « le château des dames », cependant, un certain nombre de femmes, illustres ou méconnues, parsèment l’histoire de ce bâtiment dès le début de sa construction et jusqu’au règne du dernier des Valois. Ainsi, l’une d’elles se distingue comme véritable « gardienne du temple », ayant fréquenté Chambord, auquel elle témoignait un attachement certain, à de multiples reprises, sous François Ier, Henri II, François II, Charles IX et Henri III…

Une autre, à l’ombre des échafaudages et des grues, y a trouvé l’amour – ou tout au moins un mari… Une autre encore nous a laissé un témoignage émerveillé de sa visite du donjon tout juste achevé, en 1536…

Elles s’appelaient Anne, Mathurine, Marie ou La Chailloue et toutes nous font revivre la folle aventure de la construction de ce palais inouï où l’on prêchait la croisade, puis de son inachèvement dans un pays ravagé par les guerres de religion.

 

Les auteurs :

Thibaud Fourrier (docteur en Histoire) et François Parot sont tous les deux chercheurs associés au Centre d’études supérieures de la Renaissance à Tours
Ils sont co-auteurs de nombreux articles scientifiques et chapitres de livres, dans le domaine de l’histoire de l’art, de l’emblématique et de l’évangélisme à la cour de François Ier.

Précédentes interventions à la SSLLC :
• « Qu’est-ce que Chambord ? Étude du décor sculpté et nouvelles interprétations », t. 65, 2010
• « François de Moulins de Rochefort, maître d’école de François Ier », t. 67, 2012

T. Fourrier est par ailleurs spécialiste de l’histoire du protestantisme et de l’horlogerie à Blois :
• « La communauté protestante de Blois au XVIIe siècle : réseaux et influences », t. 68, 2013.

Jan
10
mer
Conférence « Les curieuses et épiques aventures des écrivains d’expression populaire »
Jan 10 @ 18h00 – 20h00
Conférence "Les curieuses et épiques aventures des écrivains d’expression populaire"

 

Le Loir-et-Cher peut s’enorgueillir de compter un illustre représentant de la littérature et de la culture françaises, Pierre de RONSARD, né à Couture-sur-Loir au magnifique manoir de la Possonnière. Il partage cet honneur avec l’Indre-et-Loire puisque le poète de la Pléiade est décédé au Prieuré de Saint-Cosme à la Riche.

Il en est de même pour les écrivains issus des classes laborieuses que leur attache natale n’a pas empêché de migrer en alternance en Eure-et-Loir pour François-Victor LERICHE, d’aller au front durant la première Guerre mondiale pour Fernand CREUZET, de courir dans toute la France et même l’Afrique du Nord pour Léon BOUREAU, ou d’atteindre Paris et la Nièvre pour François ROUGET. La vie à la fois marginale, discrète, surprenante, secrète, enracinée ou rocambolesque de ces auteurs des XIXe et XXe siècles révèlent un changement de polarisation de la littérature française survenue massivement à l’époque romantique (1830-1840) bien qu’amorcée depuis le XVe siècle.

L’enjeu des recherches patrimoniales dans le domaine de la littérature d’expression populaire est de réinterroger l’histoire littéraire – bousculée, enrichie ou confortée dans ses concepts – et de proposer une cartographie anthropologique concernant un pan de la littérature marginalisé mais sans pour autant l’opposer systématiquement au panthéon littéraire avec qui les rapports étaient parfois très instructifs et solidaires.

Telle est l’orientation multiple et complémentaire du Dictionnaire littéraire des écrivains d’expression populaire, évolutif et en ligne, où sont référencés les trois poètes en question parmi 1 144 auteurs de la France entière.

 

Frédéric-Gaël THIEURIAU :

Frédéric-Gaël THEURIAU, docteur en langue et littératures, détenteur des Palmes académiques de la République française, enseignant, chercheur, critique, essayiste, est également habilité à conduire des recherches en nouvelles humanités médicales.

Il est membre de l’Association Pierre de Ronsard (Couture-sur-Loir) depuis 2016, est intervenu plusieurs fois dans des colloques au Manoir de la Possonnière, et participe régulièrement, et depuis cinq ans, à l’émission « La Saga des Siècles » sur RCF41 que le docteur en Histoire de l’Architecture Charles-Édouard GUILBERT-ROED a mis en place en 2019.

Il est par ailleurs membre (depuis 2017) de l’Association Internationale des Études Françaises (Paris), membre (depuis 2013) de la George Sand Association (États-Unis, Hofstra University), Vice-président (depuis 2007) de la Société des Amis du Centre d’Études Supérieures de la Renaissance (Université de Tours),  Membre (depuis 2007) du P.E.N. Club français (Paris), et enfin membre (depuis 2003), ancien secrétaire (2004-2010) et Conseiller culturel (depuis 2013) de l’Association Internationale de la Critique Littéraire (Université de Tours).

Il faut ajouter enfin ses affiliations comme Chercheur associé (depuis 2002) à l’Université de Tours (EA 2115 : Histoire des Représentations / EA 6297 : Interactions Culturelles et Discursives), Chercheur statutaire (depuis 2010) au Centre d’Études Supérieures de la Littérature à Tours (Unité Indépendante de Recherche), Membre chercheur (depuis 2015) à l’Université York à Toronto au Canada (Canada Mediterranean Centre) et Membre chercheur (depuis 2019) à l’Université des Mascareignes à Beau-Plan à l’île Maurice (Centre des Humanités Numériques).

 

Tarifs :
– Adhérents : gratuit
– Visiteurs : 5€
Salle Kléber-Loustau à l’hôtel du département de Loir-et-Cher, 18h
Fév
7
mer
Conférence du 7 février : « 25 juin 1940 – 1er mars 1943 : la Ligne de Démarcation et le Loir-et-Cher éclaté »
Fév 7 @ 18h00 – 19h30
Conférence du 7 février : "25 juin 1940 – 1er mars 1943 : la Ligne de Démarcation et le Loir-et-Cher éclaté"

Le Loir et Cher fait partie des treize départements traversés par la Ligne de Démarcation et la partie dont il est amputé fut rattachée au département de l’Indre. Instituée par l’Armistice du 22 juin 1940, cette séparation va constituer une véritable frontière intérieure.

La Ligne de Démarcation sera officiellement supprimée le 1er mars 1943, après l’occupation de toute la France par les Allemands, à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord le 8 novembre 1943.
Mais ses effets subsisteront pour partie et le passage clandestin se poursuivra.
Le Loir et Cher ne retrouvera son unité administrative qu’après la Libération.

Madame Thérèse Gallo-Villa se propose d’analyser les conséquences de cette situation exceptionnelle :
– les contraintes au quotidien, humaines, institutionnelles et économiques.
– le phénomène des passages clandestins inter-zones.
– la répression, particulièrement celle des juifs.

 

Thérèse Gallo-Villa : Fonctionnaire du Ministère de la Culture à la retraite, Madame Gallo-Villa a aussi été une dirigeante du syndicalisme des fonctionnaires durant de nombreuses années, puis membre du Conseil Économique et Social Régional (CESR) au sein duquel elle a créé et animé, de 2001 à 2007,  la commission «  Femmes en Région Centre ».
Chercheuse amateure en histoire locale, elle s’est spécialisée ces dernières années sur la Seconde Guerre mondiale, la Résistance et la Shoah dans le Loir-et-Cher.

 

Tarifs :
– Adhérents : gratuit
– Visiteurs : 5€
Salle Kléber-Loustau à l’hôtel du département de Loir-et-Cher, 18h
Mar
6
mer
Conférence « Cluny et la mémoire des morts XIe – XIIe siècles »
Mar 6 @ 18h00 – 20h00
Conférence "Cluny et la mémoire des morts XIe – XIIe siècles"

Conférence de Dominique IOGNA – PRAT.

C’est à Cluny, le grand monastère bourguignon fondé en 909/910, qu’apparaît la fête des défunts instaurée par l’abbé Odilon à une date incertaine, entre 998 et 1030. Les défunts représentent alors dans le monde des moines grands seigneurs la pompe d’une économie du don. Pour autant, les suffrages pour les défunts (inscription au nécrologe et célébration anniversaire) ne vont pas sans résistances comme l’atteste la polémique qu’un autre abbé de Cluny, Pierre le Vénérable, mène contre l’hérétique Pierre de Bruis dans les années 1140. Dans le long terme de l’histoire chrétienne, depuis saint Augustin jusqu’au XIXe siècle, le moment clunisien des XIe-XIIe siècles marque un temps de haute intensité dans le soin des vivants pour les morts et la réflexion sur ce qui alimente le lien social dans les solidarités d’outre-tombe.

Dominique Iogna-Prat, 68 ans, est directeur de recherche émérite au Centre national de la recherche scientifique
(CNRS) et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (ÉHESS). Historien du Moyen Âge occidental, ses premiers travaux ont porté sur le monachisme latin, avec un intérêt spécial pour l’époque carolingienne, Cluny et l’ecclésiologie des moines réformateurs des XIe-XIIe siècles. Son intérêt pour les polémiques anti-hérétiques l’a ensuite amené à se pencher sur la question du lieu de culte dans l’Occident médiéval et le phénomène de « pétrification » de l’Église sous une forme visible et monumentale, au prix d’une confusion entre contenant et contenu (l’Église et l’église). Dans cette dynamique, il s’est lancé dans l’étude de la confrontation de ce modèle ecclésial monumental à la « modernité » civile et étatique sous forme de transfert, identifié à un phénomène de « sécularisation », du cadre et des valeurs de l’Église à la ville et à l’État. C’est l’objet de son dernier livre, Cité de Dieu, cité des hommes. L’Église et l’architecture de la société (PUF, Paris, 2016). Sa démarche relève d’une médiévistique largement inscrite dans le questionnement des sciences sociales du religieux, dont il entend, par une démarche philologico-historique, interroger l’outillage conceptuel. Fondateur et premier directeur du Centre d’études en sciences sociales du religieux (CéSor, CNRS/ÉHESS, Paris), il anime actuellement un chantier collectif avec Frédéric Gabriel et Alain Rauwel, L’Église : un dictionnaire critique.

 

Tarifs :
– Adhérents : gratuit
– Visiteurs : 5€

Salle Kléber-Loustau à l’hôtel du département de Loir-et-Cher, 18h