Conférence « De la paysanne à l’agricultrice… »

« De la paysanne à l’agricultrice : les femmes et la « révolution silencieuse » en Loir-et-Cher (1945-1980) »
Par Jérôme Pelletier, Auteur d’une thèse en histoire contemporaine déposée à l’Université de Paris Ouest Nanterre La Défense

Fruit d’un travail de thèse soutenue en 2010, le propos de cette conférence doit permettre d’éclairer la façon dont une catégorie de travailleuses, les paysannes ou femmes de paysans, tente de profiter d’un contexte favorable, celui des transformations profondes que connaît l’agriculture française à partir de la Libération, pour s’inventer un métier et s’affirmer dans un monde où le poids des logiques de genre est particulièrement opérant.
A travers des archives inédites, il s’agit de montrer comment un groupe de femmes a cherché à s’approprier des techniques nouvelles, facteur de légitimation professionnelle, en usant d’outils d’abord destinés à leurs époux ; puis de montrer qu’une première forme de reconnaissance s’opère à travers une représentation des femmes dans les instances professionnelles ; pour finalement mesurer le poids des contraintes dont les femmes sont à la fois victimes et porteuses.

 

Des confréries en Blésois du XVe au XXe siècle

Bâton d'une confrérie dédiée à Saint-Fiacre

Par Jean-Paul SAUVAGE, Historien, conservateur du Musée d’Arts Religieux de Blois et président de la SSLLC

Les associations religieuses réunies autour de la dévotion d’un saint-patron, guérisseur ou protecteur de métiers ou intercesseur puissant ont été un élément important de sociabilité dans les paroisses jusqu’à une époque récente. Leur trace dans le mobilier des églises reste important à travers les bâtons de confréries, les tableaux et les vitraux provenant des chapelles de confréries, mais aussi les cierges de procession, les bancs… Ce travail, en partie inédit a trouvé ses sources dans les archives diocésaines de Blois, qui abrite des archives diocésaines et des registres de catholicité de toutes les paroisses du diocèse.

Conférence « Chambord et le problème du modèle en bois attribué à Dominique DE CORTONE »

Par Jean-Sylvain CAILLOU
Ancien membre de la SSLLC parti travailler pendant de nombreuses années à l’étranger. Il est archéologue, auteur de recherches sur Chambord et les souterrains du Blaisois, docteur en histoire et civilisations de l’Antiquité, et expert judiciaire.

Si Chambord est le château le plus connu du Val de Loire, les archives concernant le début de sa construction sont peu nombreuses et ne disent mot, ni du projet initial ni de son architecte. Une ancienne maquette du château fut heureusement découverte dans une maison de Blois à la fin du XVIIe siècle par André FÉLIBIEN. Il en fit une description et des dessins « par lesquels on peut juger de l’intention de l’architecte et de la différence de cette pensée avec ce qui a été exécuté ».

Depuis les premières monographies sur Chambord, celles de Louis DE LA SAUSSAYE au XIXe siècle, jusqu’aux publications les plus récentes, le modèle en bois est systématiquement considéré comme un projet antérieur au début du chantier de Chambord, en septembre 1519. La dernière étude sur le sujet va même jusqu’à supposer que cette maquette, attribuée à l’architecte italien Dominique DE CORTONE, reflèterait le projet d’un « édifice de dimensions assez réduites par rapport au château actuel » qui aurait été conçu entre août 1516 et mai 1518.

À la lumière des observations architecturales les plus récentes, le réexamen que nous proposons arrive à des conclusions sensiblement différentes. Il invite à reconnaître un projet réalisé après une première phase de travaux – ce qui expliquerait aussi les similitudes – et proposant une redéfinition des espaces intérieurs du château consécutive à la révision du plan d’ensemble par François Ier en 1526, au retour de sa captivité en Espagne.